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| | est-ce qu'au moins je peux te trouver nue et en bonne compagnie ? (lukka) | |
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Franz Guy-Noël fait du savon.
Messages : 131 Inscrit(e) le : 21/04/2010
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| Sujet: est-ce qu'au moins je peux te trouver nue et en bonne compagnie ? (lukka) Ven 30 Avr - 14:23 | |
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Je distinguais vaguement la silhouette de Lukka dans l’obscurité. J’étais plutôt fier de mon élève, elle commençait à appliquer les quelques leçons que je lui avais données. Elle marchait avec nonchalance, mâchait son chewing-gum la bouche ouverte, espérant qu’on la regarde et qu’on se dise « Cette fille a du style et je me la ferais bien ». Il était encore tôt, et comme moi elle n’avait pas dû dormir beaucoup cette nuit. Au fur et à mesure qu’elle s’avançait vers moi, je discernais un peu mieux les cernes sous ses yeux, identiques aux miens. J’aurais bien décalé notre rendez-vous, mais cette pourrie-gâtée ne méritait que d’être traitée comme une groupie. Ce qu’elle est, sans se mentir, car je n’oublie pas pour qu’elle raison je la déteste, outre le fait qu’elle soit une très jolie caricature de Nancy Spungen : elle aime Jón. En fait non, elle ne l’aime pas, elle l’adore juste, parce qu’il est beau et parce qu’elle a dû lui parler deux fois en tout, dans une soirée où elle était complètement bourrée. Il avait dû se montrer très gentil et très cordial avec elle, comme il l’est toujours, parce que depuis la jeune femme ne jurait plus que par lui. Et je lui aurais bien raconté que son Jón-Jón était homosexuel, mais ca aurait été déloyal de ma part. D’autant plus qu’il a une nette préférence pour les femmes.
Je me suis lentement avancé vers elle, et j’allumai une cigarette. Je lui avais donné rendez-vous au port, tôt dans la matinée, à l’heure où les pêcheurs sortent de chez eux et rejoignent leurs bateaux. J’aidais parfois mon père, empereur du poisson, quand la main d’œuvre lui manquait. On pouvait dire que j’avais l’habitude de me lever si tôt pour rejoindre les quais, écouter le bruit des vagues, voir le soleil à l’horizon.
Quand Lukka fut enfin à mon niveau, j’ai posé un bras sur ses épaules, et nous nous sommes tournés vers la mer. J’ai vu qu’elle allait ouvrir sa grande bouche, pour rouspéter encore, et puis elle se retint, notant peut être mon air distant ou nostalgique. Nous sommes restés silencieux un moment, avant qu’elle ne lève les yeux vers moi, espérant une explication de ma part. Je ne sais pas encore ce que je voulais qu’elle fasse, seulement j’étais sûr qu’une fois encore, je trouverais quelque chose de bien crade à lui faire faire. Elle serait prête à tout pour me montrer qu’elle n’est pas une gamine.
« Ca te dirait d’aller te baigner, pendant que je me charge de détruire tes fringues ? Après quoi on ira faire coucou aux pêcheurs, ils seront contents de te voir. Ah et tu me passeras tes clopes au passage, c’est mauvais pour ton teint, jeune fille. »
J’espérais que je l’exaspérais autant qu’elle m’exaspérait. Si je tentais d’être agréable avec elle, c’était parce qu’elle était prête à tout, et qu’elle restait une copilote potentielle. Lukka devait encore faire ses preuves.
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| | | Lukka Marie-Corinne toi-même.
Messages : 296 Inscrit(e) le : 28/03/2010 Pseudo/Prénom : Mariko
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| Sujet: Re: est-ce qu'au moins je peux te trouver nue et en bonne compagnie ? (lukka) Sam 1 Mai - 11:16 | |
| Je n'avais encore pas beaucoup dormi cette nuit, et lorsque j'arrivais sur le port, je devais faire peur à voir. J'essayais de masquer la fatigue sous ma démarche assurée, me planquant comme je le pouvais derrière ma clope. Jolie tentative. J'aurais dû retrouver Franz ici. C'est lui qui me l'avait demandé. Pour l'instant, je ne voyais personne, sinon quelques pêcheurs quinquagénaires. Ils ne cessaient de m'observer, probablement surpris de voir une fille rôder à côté de leurs bateaux alors que le soleil n'était même pas levé. Je cherchais à peine Franz du regard. Je m'en voulais d'être venue, alors que je n'en avais pas envie. Je n'aurais pas dû. Je regrettais, d'autant qu'à chaque fois que je le voyais, il trouvait le moyen de me faire faire n'importe quoi. Et je cédais, à croire que j'aimais ça. Mon amour-propre passait après ces défis infantiles que je me sentais obligée de relever, voulant faire mes preuves.
J'allais faire demi-tour, quand sa silhouette se dessina sur le bord du quai. Il m'était désormais impossible de rebrousser chemin, et j'étais impatiente de savoir ce qu'il tenait à me dire. Avec orgueil, je m'avançais vers lui. Je m'apprêtais à lui signaler que je n'étais pas d'humeur à jouer, mais il me fit taire d'un simple regard. J'haussai un sourcil, et obtempérai. Manifestement, le silence était de rigueur. Nous n'avons pas échangé une seule parole pendant un bon moment. Je me demandais encore ce qu'il me voulait, et j'avais du mal à croire qu'il m'avait conviée pour contempler l'horizon. Je le regardais, attendant peut-être un semblant d'explication. J'allais ouvrir la bouche, poser une question, rompre ce silence, mais Franz parla avant moi.
« Ca te dirait d’aller te baigner, pendant que je me charge de détruire tes fringues ? Après quoi on ira faire coucou aux pêcheurs, ils seront contents de te voir. Ah et tu me passeras tes clopes au passage, c’est mauvais pour ton teint, jeune fille. »
Je lui lançai un regard défiant. Mes réflexions précédentes n'avaient aucune chance face à ça. J'hésitai cependant. Au moins pour mes cigarettes. Il m'énervait plus que tout, dans ces moments là, même si il m'insupportait toujours, avec son air suffisant. Je soupirai.
« Je sais pas... Il fait un peu frais. » Déclarai-je, en bonne reine des mauvaises excuses. Je savais que j'en étais capable, sans problème. Mais de là à le faire, il y avait un pas. Je ne tenais pas à lui obéir encore une fois, mais j'avais comme une envie de le provoquer. Il supposait sûrement que je refuserai. La logique – ma logique – voudrait donc que je le fasse. Je n'allais pas continuer à peser le pour et le contre durant des heures, et je me lançai. Sous les yeux surpris des hommes du port, je retirai mon épais pull. Le froid engourdissait mes membres, néanmoins, je n'allais pas me laisser interrompre. Je retirai mon pantalon silencieusement. Je lançai à Franz un regard contrarié, tandis qu'il m'observait faire. Je finis en sous-vêtements.
« Ca te va comme ça, ou tu veux que j'offre un strip-tease intégral à tout le port ? » dis-je avec irritation. Il ne m'avait pas forcée, et j'avais accepté le pari. Encore un. | |
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